Le sentiment de vie, tu le magnifies et c'est pour moi déjà être artiste. Si tu saisis ainsi le réel à bras-le-corps, c'est que ton monde est déjà un espace et non plus un plan. Je crois qu'il y a des hommes dont l'essence même est artistique. L'accomplissement.
L'amour est en effet un grand catalyseur. Je t'envie, car les choses s'effritent de mon côté.
Et je souris à l'idée que tu viennes enrichir la capitale. Ici l'atmosphère a des spasmes ; les contractions se font parfois pénibles. Racisme, fascisme et tout le tintoin. Et puis l'espoir qui submerge à nouveau tout. Sois une île, sinon un archipel.
D'amour et d'eau fraîche.

Je vais finalement retourner aux sources, revoir mon premier amour et ma terre natale ;-) Si la vie est clémente et que cette belle histoire perdure pendant des siècles, alors cette métaphore d'amour sera l'oeuvre parfaite, celle de l'intérieur, celle de notre coeur.
Quand tu parles d'espace, je pense au livre de Kandinsky, Point ligne plan, oeuvre aliénante pour un jeune étudiant de l'école Boulle que j'étais jadis ! Ce qui me ramène forcément à mon premier amour que j'ai connu là-bas.
On pourrait dire que le monde est petit mais il est vaste, un peu comme à chacun selon les frontières que l'on veut se donner, c'est étrange cette relativité d'ouverture qui ne tient qu'à soi-même.
On ne s'effrite pas, on se donne le temps, on pense, on panse les cicatrices où l'on rêve d'un monde. A la lumière d'improbables dépendances ou de folies j'ai appris tant de choses dont je veux partager l'esprit.
Même à la limite, un éclair de vie et d'envies peut te faire pleurer tes métamorphoses, en écoutant les sages, en étant doux avec soi-même.
J'ai l'impression de parler à un fils, c'est étrange !
Passe une bonne soirée.

À Boulle ? Quelle classe ! (excuse-moi, j'ai des rechutes de snobisme)

Il y a des filiations insoupçonnées.